Genre : thriller , policier
Durée : 1h50 chaque environ
Avec : Andy Lau , Tony Leung , Anthony Wong
Parfaite symétrie des situations et des hommes : Ming et Yan sont également fatigués des rôles que leur font jouer, dans l'ombre, leurs patrons respectifs. Ming rêve de devenir un vrai policier. Yan est las de tuer au nom de la justice et voudrait pouvoir se retirer enfin.
J’ai longtemps hésité quant à faire une fiche par film ou à tous les regrouper en une seule fiche commune . J’ai finalement penché vers la dernière solution , mes critiques pour les 3 films se recoupant un peu .
Infernal Affairs est un thriller policier que l’on peut qualifier de chef d’œuvre, cultissime en Asie et aussi très connu par le public Occidental, la preuve Martin Scorcese a récemment fait le remake du film sous le nom les Infiltrés , avec en tête d’affiche les célèbres acteurs Matt Damon et Leonardo Di Caprio. Infernal Affairs a fait de son réalisateur Andrew Lau un homme désormais reconnu par ses pairs pour son talent exprimé dans le film mafieux . Andy Lau et Tony Leung ont aussi eu toute la reconnaissance qu’ils méritaient suite à la sortie de ce film. Difficile de vraiment exprimer ce que l’on pense de ce film, l’émotion étant telle après l’avoir visionné qu’on n’arrive à peine à dégager une trame de nos pensées. On sait juste qu’on a passé un agréable moment devant ce monument du cinéma asiatique.
Malheureusement, ce bonheur qu’on a eu après l’avoir visionné ne se reproduit plus lors du second volet de la trilogie. Le système de remonter dans la jeunesse de ces 2 taupes, et de savoir comment leur infiltration a commencé, est certes ingénieux. Le film souffre cependant d’un scénario trop complexe et confus. On arrive difficilement à comprendre le rôle de chaque personnage , de quel côté se situe t-il… De plus, le scénario prend soin de ne pas tout nous expliquer, au spectateur d’aller ensuite chercher lui-même ses réponses. Malgré toute la bonne volonté du monde, on n’y comprend pas grand chose et on frôle parfois l’ennui . Heureusement , le film est pourvu de très bons acteurs très charismatiques, à part quelques ratés , comme Edison Chen qui interprète le rôle de Ming.
Après cette déception, on ne s’attend pas à un miracle pour Infernal Affairs III. Souvent décrié comme étant le moins bon des 3 films, même pas ses propres acteurs (Andy Lau et Anthony Wong avaient dit après coup ne pas avoir compris l’utilité de sortir ce film qui n’apportait rien de plus), il est pourtant plus facile à comprendre que le précédent . Cela est en partie due à une intrigue simplifiée, et à un rythme relativement lent. Le film se projette sur les évènements qui se sont déroulés avant la mort de Yan (Tony Leung) et a donc recourt à de nombreux flashbacks. Le film apporte aussi son lot de scènes comiques, avec les scènes entre Tony Leung et sa psy (Kelly Chen), cassant un peu l’atmosphère lourde et dramatique du film, ce qui repose agréablement le spectateur. Un film qui tente ,du mieux qu’il peut, de faire la lumière sur quelques zones d’ombres qui entouraient les 2 précédents films .
Un sentiment amer se dégage après le visionnage de cette trilogie. Sentiment de déception, car on se dit, que si le scénario avait été moins confus, alors cette trilogie aurait été un véritable chef d’œuvre du cinéma asiatique .
Pour ceux qui n’ont jamais vu Infernal Affairs, je vous conseillerai avec insistance de regarder le 1er volet et de passer votre chemin sur les 2 suivants.
Mes notes
Infernal Affairs : 17/20 ; Infernal Affairs II : 12/20 ; Infernal Affairs III : 13/20