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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 14:06


Film taïwanais de Zero Chou (2008)
Genre : drame
Durée : 1h39
Avec : Lu Yi-Ching, Chao Yi-Lan, Ma Yi-Hang



L'histoire : Dans le film de Zero Chou, les «fleurs à la dérive», ce sont trois Taïwanaises : une enfant, une jeune fille et une vieille femme en quête de leur identité, dans le tourbillon de la vie. Le film tisse artistiquement leurs histoires entrelacées pour en faire un récit poétique. Comme le temps qui s'écoule et qui passe, comme l'amour qui vient et qui va, ainsi se déroule la quête de ces trois femmes à la recherche d'elles-mêmes.


Il y a Meigo, huit ans, qui découvre le premier amour en surprenant par hasard Jing, sa soeur aveugle, en train d'embrasser Chalkie, l'accordéoniste aux allures de garçon manqué de son groupe. Il y a aussi, Lily qui lutte contre la maladie d'Alzheimer, pour conserver ses souvenirs de jeunesse avec son vieil ami Yen, malade du sida. Il y a enfin Chalkie que l'on retrouve au Collège, quand elle se bandait les seins naissants pour paraître un garçon manqué.



Critique : Après le réussi Spider Lilies, Zero Chou nous narre cette fois-ci non pas une histoire mais trois, réunies en un film de 1h35. Trois segments de 30 min chacun environ, aux histoires bien différentes, mais dont l'héroine aura à chaque fois des allures de garçon manqué, trompant ainsi souvent son entourage sur son sexe.

Un segment se démarque clairement des deux autres : celui du milieu. C'est le plus dramatique des trois, et celui qui m'aura le moins intéressé. Les deux autres auront plus captivé mon attention, même si c'est surtout le premier qui m'aura vraiment marqué. La relation entre les 3 protagonistes - les 2 soeurs et l'accordéoniste - est touchante. Les passages chantés apportent beaucoup à ce segment, que ce soient dans les paroles, que dans la sensualité qui se dégage de la chanteuse aveugle. La petite soeur amoureuse de l'accordéoniste aborde une thématique déjà abordée dans Spider Lilies, avec le personnage de Jade : l'amour peut frapper à tout âge.

Le dernier segment quant à lui revient sur l'adolescence de l'accordéoniste, et son rejet de son corps, qu'elle n'accepte pas tel qu'il est (elle tente de dissimuler sa poitrine). Il lui faudra une rencontre, pour qu'elle finisse par s'accepter.

Drifting Flowers n'atteint pas le niveau de Spider Lilies, principalement à cause de la construction de son récit. La réalisatrice prend certes soin de lier ses trois fragments, mais leur inégalité fragilise le film. Le segment du milieu n'a rien à voir avec les deux autres et n'a donc pas vraiment sa place, n'abordant pas du tout les mêmes thèmes que les autres. Il manque aussi un petit quelque chose pour que les 2 autres segments nous passionnent. L'intérêt est là, mais rien de mémorable. Peut-être manque t-il un brin de sensualité qui débordait tant dans Spider Lilies. L'alchimie entre les actrices crevait l'écran. Ici, ce n'est à aucun moment réellement le cas.


Note : 12/20
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